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L’article 1641 du code civil et la garantie des vices cachés

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Maitre albin FABRE

Avocat au barreau de Grasse

article 1641 du code civil

Explication de l’article 1641 du code civil

L’article 1641 du Code civil est une disposition légale importante sur la protection des dangers cachés dans les contrats de vente. Cette clause garantit à l’acheteur le droit de rendre le produit vendu ou d’exiger une réduction du prix d’achat en cas de vices cachés découverts après la vente. Dans cet article, nous expliquons en détail l’article 1641 du Code civil, il s’applique et comment il s’applique.

 

L’article 1641 du « Code civil » stipule : « Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus. »

Cette disposition implique que le vendeur répond des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent inutilisable pour l’usage auquel elle est destinée ou en diminuent substantiellement la valeur. Si l’acheteur découvre ces vices cachés après la vente, il peut demander une réduction du prix d’achat ou retourner la chose vendue et se faire rembourser le prix d’achat.Toutefois, afin de pouvoir bénéficier de cette garantie, l’acheteur doit prouver l’existence des vices cachés lors de la vente.

L’article 1641 du code civil s’applique à tous les contrats de vente, qu’ils portent sur des biens mobiliers ou immobiliers. Cela inclut également les contrats de vente entre particuliers et les contrats de vente entre professionnels. De plus, cette disposition s’applique même si le vendeur n’avait pas connaissance de l’existence du vice caché au moment de la vente.

La garantie contre les vices cachés s’applique également à toutes les ventes, qu’elles soient amicales ou par l’intermédiaire de professionnels (concessionnaires automobiles par exemple). Dans le cas d’une vente par l’intermédiaire d’un professionnel, l’acheteur peut également s’en prendre au vendeur professionnel lorsqu’un vice caché est découvert.

L’article 1641 du code civil est une disposition d’ordre public, c’est-à-dire qu’elle ne peut être exclue par une clause d’un contrat de vente. En conséquence, toute clause visant à limiter ou à exclure la garantie contre les vices cachés est réputée non écrite et non écrite.

Les implications pratiques de l’article 1641

Il est précisé que la garantie contre les vices cachés est une garantie légale applicable de plein droit à tous les contrats de vente, indépendamment des éventuelles garanties contractuelles ou commerciales complémentaires fournies par le vendeur. Ainsi, même si le vendeur mentionne dans le contrat de vente que le produit est vendu « tel quel » ou « sans garantie », cela n’affecte pas l’application de l’article 1641 du Code civil.

Aussi, il est important de comprendre que la garantie contre les vices cachés ne couvre que les vices cachés qui étaient présents lors de la vente, c’est-à-dire les défauts qu’un acheteur avisé ne serait pas en mesure de déceler lors d’une inspection normale de la chose vendue.La garantie contre les vices cachés ne s’appliquera pas si le vice était apparent ou connu de l’acheteur au moment de la vente.

 

Comment prouver l’existence d’un vice caché?

Pour pouvoir bénéficier de la garantie contre les vices cachés, l’acheteur doit prouver que le défaut existait au moment de la vente. Il peut le faire en présentant des preuves matérielles, telles que des photographies ou des témoignages de témoins, ou en faisant authentifier le produit par un expert. Dans certains cas, l’acheteur peut également prouver l’existence d’un vice à partir des circonstances entourant la vente, telles que les prétentions du vendeur ou les réactions de tiers.

Il peut être démontré que les marchandises sont effectivement défectueuses, les rendant impropres à l’usage auquel elles sont destinées, ou réduisant tellement leur utilisation que l’acheteur ne les achèterait pas, ou n’en aurait donné qu’un prix inférieur s’il les avait su.

  • Établir la preuve de l’existence du vice caché : cela peut se faire en présentant des documents tels que des factures, des contrats d’achat, des déclarations de témoins, des photos ou des vidéos du bien en question. Il peut être utile de faire appel à un expert pour effectuer une expertise technique du bien et confirmer la présence de vices cachés.
  • Démontrer que le vice était présent au moment de l’achat : Il est important de prouver qu’un vice caché existait au moment de la vente. Cela peut être démontré en montrant que le défaut existait au moment de l’achat, ou en montrant que le vendeur connaissait le défaut potentiel au moment de la vente et ne l’a pas divulgué à l’acheteur.
  • Prouver que l’acheteur n’a pas eu connaissance du défaut caché : L’acheteur doit prouver qu’il n’a pas eu connaissance du défaut caché au moment de l’achat. A cet effet, l’acheteur peut prouver que, s’il avait eu connaissance du défaut potentiel, il n’aurait pas acheté le bien, ou aurait payé un prix inférieur.
  • Prouver les conséquences dommageables d’un vice caché : L’acheteur doit également prouver qu’un vice caché a causé un dommage ou une perte. Cela peut être démontré en montrant que l’actif est devenu inutilisable, nécessite des réparations coûteuses ou a subi une perte de valeur importante.

 La garantie contre les vices cachés

Si l’acheteur parvient à prouver l’existence d’un vice caché, plusieurs options s’offrent à lui. Premièrement, il peut demander une réduction du prix d’achat en fonction de la gravité du défaut. Cette réduction doit être équitable et tenir compte de la nature et de la gravité du défaut, ainsi que du montant de la vente initiale.

Les acheteurs peuvent alors également demander l’annulation de la vente et récupérer leur argent. Cette option est généralement choisie lorsque le défaut est si grave qu’il rend l’article vendu totalement inutilisable pour l’usage auquel il est destiné. Dans ce cas, l’acheteur doit retourner l’article vendu au vendeur en échange d’un remboursement du prix d’achat.

Enfin, l’acheteur peut également réclamer des dommages et intérêts pour les dommages éventuellement subis du fait des vices cachés. Cette option est généralement choisie lorsqu’une rupture de contrat entraîne une perte financière ou un préjudice corporel pour l’acheteur. Les dommages peuvent inclure des frais de réparation ou de remplacement, une perte de revenus, des frais de déplacement ou de stockage, et même des dommages émotionnels en cas de dommage.

Que faire si l’acheteur ou le vendeur refuse d’appliquer l’article 1641 du code civil?

Si l’acheteur ou le vendeur refuse d’appliquer l’article 1641 du code civil, il existe plusieurs options disponibles pour résoudre le litige.

Résoudre le litige à l’amiable

Tout d’abord, vous pouvez essayer de résoudre le litige à l’amiable en discutant avec l’autre partie et en essayant de trouver un compromis. Dans certains cas, il peut s’agir d’une simple question de communication ou de compréhension, et une discussion peut aider à clarifier les attentes et à trouver une solution acceptable pour les deux parties.

Mise en demeure

Si des discussions amicales ne permettent pas de résoudre le litige, vous pouvez lui envoyer une lettre de mise en demeure. La mise en demeure est une protestation invitant votre débiteur à exécuter ses obligations dans un délai fixé, généralement huit jours, sous peine d’être assigné devant la juridiction compétente. La mise en demeure est un étape importante à suivre pour signaler à la partie adverse l’existence d un vice caché et lui donner un délai pour y reagir.

La mise en demeure peut adressée par le créancier et par nécessairement par un avocat. En pratique, lorsque le créancier envoi lui-même le courrier de mise en demeure, celui-ci est traité par le débiteur comme une relance supplémentaire. Son efficacité s’en trouve ainsi très limitée.

Lorsqu’elle est envoyée par un avocat, la mise en demeure montre à votre adversaire votre détermination pour régler le litige, et si besoin par la voie judiciaire.

De cette façon, vous exercez sur votre adversaire une pression suffisamment forte pour le contraindre à trouver une solution amiable car s’il est dans son tort, il aura tout intérêt à éviter une procédure judiciaire qu’il a toutes les chances de perdre.

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Faire appel à un médiateur ou à un conciliateur

Si une discussion amiable ne permet pas de résoudre le différend, l’acheteur peut faire appel à un médiateur ou à un conciliateur. Un médiateur est un tiers impartial qui aide les parties à trouver une solution mutuellement acceptable, tandis qu’un conciliateur est un professionnel spécialisé dans la résolution des conflits qui peut proposer des solutions pour régler le litige. Ces services peuvent être gratuits ou payants, selon les circonstances.

Faire appel aux services d’un avocat

Si la il peut être utile de faire appel aux services d’un avocat.

  • Conseil juridique : Un avocat peut fournir des conseils juridiques concernant les droits et obligations des parties en vertu de l’article 1641 et les options disponibles pour résoudre les litiges. Il peut également fournir des informations sur les coûts, les risques et les avantages de chaque option afin que les clients puissent prendre une décision éclairée.
  • Négociation : La négociation aide à résoudre les litiges à l’amiable. Un avocat peut aider son client à négocier avec l’autre partie pour trouver un accord mutuellement satisfaisant. Il peut également aider à rédiger une entente de règlement qui protège les intérêts du client.
  • Représentation en justice : Si un litige ne peut être résolu à l’amiable, un avocat peut représenter son client devant un tribunal compétent. Il peut aider à préparer les plaintes, recueillir les preuves nécessaires et présenter les arguments devant le tribunal. Il peut également fournir des conseils sur les stratégies à adopter pour obtenir un résultat favorable.
  • Médiation et conciliation : L’avocat peut également aider son client à trouver un médiateur ou un conciliateur pour régler le litige à l’amiable. Il peut fournir des conseils sur les options de médiation ou de conciliation disponibles et aider à préparer les documents nécessaires pour entamer le processus.

L’avocat peut jouer un rôle crucial dans la résolution d’un litige relatif à l’article 1641 du Code civil. Il peut fournir des conseils juridiques, négocier des accords, représenter son client devant les tribunaux et aider à régler le litige à l’amiable. Il est important de choisir un avocat compétent et expérimenté en matière de droit de la consommation pour obtenir les meilleurs résultats possibles.

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